Elena Kostioutchenko remporte le Pushkin House Book Prize 2024

Photo credit: Rocio Chacon

Elena Kostioutchenko s’est vu décerner le Pushkin House Book Prize 2024, qui lui a été remis à Londres le 14 juin dernier en présence de l’une de ses traductrices et de son éditeur britannique.

La Pushkin House est un espace artistique, culturel et social situé à Londres qui explore, remet en question et débat de la culture et de l’identité russes aujourd’hui. Le Pushkin House Book Prize a été créé en 2013 afin de récompenser et d’attirer l’attention sur les ouvrages de non-fiction provenant de Russie ou portant sur ce pays, écrits ou traduits en anglais. Les sujets des livres sélectionnés ne concernent pas seulement la vie et la culture à l’intérieur des frontières de l’actuelle Fédération de Russie, mais aussi l’expérience de ceux dont les terres natales ont été affectées par l’Empire russe et l’Union soviétique.

Les éditions Noir sur blanc ont publié l’édition française, intitulée RUSSIE, MON PAYS BIEN-AIME, en février 2024 dans une traduction d’Emma Lavigne et Anne-Marie Tatsis-Botton.

« Être journaliste, c’est dire la vérité. Avec Mon pays bien-aimé, Elena Kostioutchenko documente son pays, tel qu’il est vécu par celles et ceux qu’il efface systématiquement, par exemple les filles de la campagne recrutées comme travailleuses du sexe, les personnes queer des provinces éloignées, les patientes et les médecins d’une maternité ukrainienne – et les journalistes, dont elle fait partie.
Cet ouvrage est le portrait singulier d’une nation, et celui d’une jeune femme qui refuse de garder le silence. En mars 2022, alors qu’elle est reporter pour Novaïa Gazeta, l’un des derniers journaux russes indépendants, Kostioutchenko se rend en Ukraine pour couvrir la guerre. Elle se donne pour mission d’informer les Russes sur les horreurs que Poutine commet en leur nom. Elle sait dès le début que si elle retourne dans son pays, elle risque d’être condamnée à quinze ans de prison, sinon pire. Portée par la conviction que la plus grande forme d’amour et de patriotisme est la critique, elle continue à écrire, nullement découragée, les yeux grand ouverts. »

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