Archives de catégorie : Presse

Manon Steffan Ros lauréate de la première édition des prix de l’Entente Littéraire

Organisé par la Royal Society of Literature et l’Institut français du Royaume-Uni à Londres, en collaboration avec le ministère de la Culture en France et le Department for Culture, Media and Sport au Royaume-Uni, l’Ambassade de France au Royaume-Uni et l’Ambassade du Royaume-Uni en France, le prix de l’Entente Littéraire a été remis à Londres mercredi 4 décembre lors d’une cérémonie à la Résidence de France à laquelle ont assisté la reine Camilla et Brigitte Macron.

Ce prix a pour but de « célébrer les plaisirs de la lecture et le partage d’expériences littéraires entre la France et le Royaume-Uni. Créé lors du sommet franco-britannique en mars 2023 par le Président Emmanuel Macron et le Premier Ministre britannique Rishi Sunak, il est organisé par l’Institut français du Royaume-Uni et la Royal Society of Literature dans le cadre du 120e anniversaire de l’Entente Cordiale. »

Parmi les six titres en lice, deux récompenses de 8 000 € ont été décernées pour distinguer la meilleure publication traduite d’un ouvrage de littérature jeunesse dans chacun des deux pays. Manon Steffan Ros et la traductrice Lise Garond ont été récompensées pour LE LIVRE BLEU DE NEBO, aux côtés de Lucie Bryon pour Thieves.

Pour cette première édition, le jury se composait de Marie-Aude Murail, Thimothée de Fombelle, Patrice Lawrence et Joseph Coelho.

LE LIVRE BLEU DE NEBO (Actes Sud Jeunesse) de Manon Steffan Ros, traduit par Lise Garond, est un « journal intime bouleversant où se mêlent les voix d’une mère et de son fils ayant fait l’expérience d’une étrange fin du monde. » L’adolescent cherche dans les livres des traces du passé. Manon Steffan Ros a travaillé en tant qu’actrice avant de devenir écrivaine jeunesse et adulte. Elle a remporté le prix du livre du Pays de Galles de l’année pour ses romans de fiction pour adultes en plus d’être quatre fois lauréate du prix gallois de littérature jeunesse Tir na N’Og. Avec LE LIVRE BLEU DE NEBO, Manon a remporté la médaille Yoto Carnegie de l’écriture.

UN CLOWN DANS UN CHAMP DE MAÏS bientôt adapté pour le grand écran

RLJE Films/Shudder

Eli Craig, le réalisateur du film culte Tucker & Dale vs. Evil, portera le livre d’Adam Cesare à l’écran, en partenariat avec la société de production Temple Hill. Le film d’horreur sortira au cinéma en mai 2025 aux États-Unis et c’est l’actrice Katie Douglas (Ginny & Georgia) qui jouera le rôle principal de Quinn. 

Basé sur le roman d’Adam Cesare, publié chez HarperCollins en 2020 et récompensé par un Bram Stoker Award, UN CLOWN DANS UN CHAMP DE MAÏS suit Quinn et son père venus emménager dans une ville tranquille en quête d’un nouveau départ. Au lieu de cela, Quinn découvre une communauté fracturée qui traverse une période difficile suite à l’incendie de la précieuse usine de sirop de maïs Baypen. Alors que les habitants se chamaillent entre eux et que les tensions s’exacerbent, une silhouette sinistre (Frendo le clown) émerge des champs de maïs pour nettoyer la ville de ses fardeaux, un meurtre sanglant à la fois.

« Comme toujours dans mes films, il y a un thème plus profond sur la collision entre différentes perspectives et idéaux, qui mène au chaos le plus total. Il était cependant amusant dans ce film de laisser les frissons de l’horreur prendre le dessus, tandis que l’absurdité comique que je ne peux pas m’empêcher de voir dans la vie apporte un peu de légèreté, » a déclaré Eli Craig.

(Lire l’article de Deadline)

UN CLOWN DANS UN CHAMP DE MAÏS a été publié en mai 2023 aux éditions Sonatine.

RIVERS OF LONDON de Ben Aaronovitch bientôt adapté en série TV

Les studios de la chaîne de télévision britannique Sky ont rejoint la société de production Pure Fiction dans le projet de développement d’une série TV adaptée du roman de Ben Aaronovitch, RIVERS OF LONDON. L’auteur sera producteur exécutif de la série. Aucune date n’a encore été confirmée. (Pour plus de détails, lire l’article de Deadline.)

Auteur prolifique, Ben Aaronovitch a vendu plus de huit millions de livres à travers le monde, et aussi travaillé en tant que scénariste pour la série culte britannique Doctor Who.

Le livre, publié en 2011 chez Gollancz/Orion, est le premier volume d’une quinzaines de romans et novellas d’urban fantasy dont le protagoniste, Peter Grant, est un jeune officier de la police londonienne. Après avoir travaillé sur une affaire de meurtre avec un témoin qui s’avère être un fantôme, il est engagé dans une unité de la police spécialisée dans la magie et le surnaturel. Il devient alors le premier apprenti sorcier anglais depuis plus de soixante-dix ans, et les affaires dont il s’occupe ensuite le mettent en contact avec des dieux, des déesses et toutes sortes d’activités fantastiques.

Barbara Kingsolver récompensée par la National Book Foundation

La National Book Foundationa remis à Barbara Kingsolver la Medal for Distinguished Contribution to American Letters 2024, lors de la 75e cérémonie des National Book Awards le 20 novembre 2024. L’œuvre considérable de Kingsolver comprend des ouvrages de fiction, de non-fiction, de poésie, de journalisme d’investigation et d’écrits scientifique. Son dernier roman, Demon Copperhead (On m’appelle Demon Copperhead, albin Michel, janvier 2024, traduction de Martine Aubert), a remporté le Pulitzer Prize for Fiction 2023 et a été sélectionné par le Book Club d’Oprah Winfrey.

Cette prestigieuse Medal for Distinguished Contribution to American Letters est décernée chaque année à une personne qui a enrichi le patrimoine littéraire américain avec son œuvre. Depuis qu’elle a été décernée pour la première fois en 1988, un certain nombre d’écrivains l’ont reçue notamment Toni Morrison, Ray Bradbury, Stephen King, ou encore Maxine Hong Kingston.

« L’écriture de Barbara Kingsolver embrasse le personnel et le politique, examinant des questions complexes de justice sociale, exaltant le monde naturel et explorant le changement social progressif avec soin et spécificité », a déclaré Ruth Dickey, directrice exécutive de la National Book Foundation. « Pour elle, l’écriture est un outil d’activisme communautaire, un moyen de mettre en lumière certaines des injustices environnementales et sociales les plus complexes de notre époque, et une forme d’art qui lui permet de partager avec le monde les histoires de ses Appalaches bien-aimées. »

Celle qui se décrit comme une « fille de la campagne du Kentucky déguisée en robe scintillante » a déclaré : « J’ai écrit pendant des crises, pendant des présidences qui se sont succédé ; j’ai assisté à des éclipses totales. Je sais que lorsque tout devient sombre, le soleil est toujours là…
Les écrivains doivent poser les grandes questions, effrayantes et inconfortables, pour les personnes qui ont vraiment besoin de nous. Nous sommes à notre meilleur lorsque nous sommes des perturbateurs, lorsque nous ébranlons l’égocentrisme, lorsque nous incitons les gens à se détacher d’eux-mêmes pour pouvoir regarder dans l’âme d’autrui. Cette empathie est notre salut.
Nous sommes toujours le seul espoir des uns et des autres, comme l’a dit James Baldwin… La vérité et l’amour ont été frappés tant de fois… mais la vérité est comme le soleil derrière l’éclipse. Elle est toujours là, et l’amour reste vivant si on l’entretient… Notre tâche est d’inventer une meilleure fin. Nous sommes nombreux à le faire. Nous ne sommes pas effacés.
Nous sommes toujours là, comme le soleil derrière l’éclipse.»

Kingsolver a également été récompensée par l’American Booksellers Association, l’American Library Association, la James Beard Foundation et la PEN/Faulkner Foundation, entre autres. En 2011, l’ambassadeur Richard C. Holbrooke lui a remis le Distinguished Achievement Award, précédemment connu sous le nom de Lifetime Achievement Award, dans le cadre du Dayton Literary Peace Prize, pour l’ensemble de son œuvre. Elle est la seule auteure à avoir reçu deux fois le Women’s Prize for Fiction britannique, en 2023 pour Demon Copperhead et en 2010 pour The Lacuna (Un autre monde). Kingsolver a été admise au sein de l’American Academy of Arts and Letters en 2021.

 

Elena Kostioutchenko remporte le Pushkin House Book Prize 2024

Photo credit: Rocio Chacon

Elena Kostioutchenko s’est vu décerner le Pushkin House Book Prize 2024, qui lui a été remis à Londres le 14 juin dernier en présence de l’une de ses traductrices et de son éditeur britannique.

La Pushkin House est un espace artistique, culturel et social situé à Londres qui explore, remet en question et débat de la culture et de l’identité russes aujourd’hui. Le Pushkin House Book Prize a été créé en 2013 afin de récompenser et d’attirer l’attention sur les ouvrages de non-fiction provenant de Russie ou portant sur ce pays, écrits ou traduits en anglais. Les sujets des livres sélectionnés ne concernent pas seulement la vie et la culture à l’intérieur des frontières de l’actuelle Fédération de Russie, mais aussi l’expérience de ceux dont les terres natales ont été affectées par l’Empire russe et l’Union soviétique.

Les éditions Noir sur blanc ont publié l’édition française, intitulée RUSSIE, MON PAYS BIEN-AIME, en février 2024 dans une traduction d’Emma Lavigne et Anne-Marie Tatsis-Botton.

« Être journaliste, c’est dire la vérité. Avec Mon pays bien-aimé, Elena Kostioutchenko documente son pays, tel qu’il est vécu par celles et ceux qu’il efface systématiquement, par exemple les filles de la campagne recrutées comme travailleuses du sexe, les personnes queer des provinces éloignées, les patientes et les médecins d’une maternité ukrainienne – et les journalistes, dont elle fait partie.
Cet ouvrage est le portrait singulier d’une nation, et celui d’une jeune femme qui refuse de garder le silence. En mars 2022, alors qu’elle est reporter pour Novaïa Gazeta, l’un des derniers journaux russes indépendants, Kostioutchenko se rend en Ukraine pour couvrir la guerre. Elle se donne pour mission d’informer les Russes sur les horreurs que Poutine commet en leur nom. Elle sait dès le début que si elle retourne dans son pays, elle risque d’être condamnée à quinze ans de prison, sinon pire. Portée par la conviction que la plus grande forme d’amour et de patriotisme est la critique, elle continue à écrire, nullement découragée, les yeux grand ouverts. »